- 1 - I need a hero [Allan]

Les portes en métal s'ouvrent. Des grilles grinçantes de métal noir, crasseux. Ces couloirs ne s'arrêtent pas alors qu'Allan a l'impression de plonger vers un autre enfer. Son visage est encore tuméfié d'il y a quelques jours, mais cela donne un effet bad boy qui lui permettent de bien entrer dans son role. Des hommes habillé en noir et portant des tricornes sont à sa droite et à sa gauche. Les chaines à ses mains son serrée, son corps et couvert d'une combinaison grossière sensé être blanche mais qui est devenu grise à cause de la crasse. Mais il a vécu pire ...

***2 mois auparavant***

Allan se souvient de la douleur d'affronter, le (la) Régent(e). Il s'était retrouvé face à cette personne et avait tenté de se jouer d'elle. Il tenta de le (la) forcer à esquiver mais c'était sans compter sur la capacité à certains art martiaux visant l'interception et non l'évitement. Une information qu'apprit Allan dans la douleur. Son attaque, qu'il ne voulait pas porter à la base, fut stopper alors que son coude accueillit les cotes du jeune humain.

"Médiocre" avait il (elle) dit face à son élève au sol.

Mais non content de mettre Allan au sol, le (la) Régent(e) Anderis s'assura que son adversaire ne se relève pas en lui assenant plusieurs coups de poings au niveau du visage jusqu'à ce qu'il tombe dans les vapes.

***Présent***

Ce foutu Régent l'avait dressé à coup de poing, mais elle n'avait jamais réussi à lui faire virer son sourire défiant. C'est d'ailleurs à cause de ce sourire qu'Allan avait droit à ses bleus sur la gueule et c'est aussi pour ca qu'on l'envoyait au plus profond de la prison de Black Cotton. Cette prison est aussi grande qu'un village avec près d'une dizaine de milliers de prisonniers enfermés dans un espace trop petit, les batiments se sont étendus en sous sol. A elle seule, la prison est une immense usine textile employant les taulards pour les travaux ingrats.

Près d'une centaine de prisonniers meurt chaque année dans les ateliers de coloration à cause des produits chimiques. Mais la masse d'esclaves pénaux ne désemplie pas. "On trouve toujours des criminels" dit Duc Simus Denteraï, directeur de la prison lorsque le jeune homme y a été "accueilli". Ce connard de Draestiste balafré est une sale crevure et Allan est presque sûr d'avoir vu cette enflure frissonné de plaisir quand il a vu le nom Mac Allister sur sa liste.

***2 semaines auparavant***

Comme un matin sur deux depuis 6 semaines, Allan avait droit à de courts sur la tenue, l'étiquette ainsi que sur les protocoles à suivre suivant le milieu où il se trouve. C'est étrange, car Allan découvrait que, malgré ses méthode pédagogiques assez extrêmes, le (la) Régent(e) était une mine d'informations sur beaucoup de sujet. Qu'ils soient militaire, social ou encore la médecine. Il (elle) semble avoir vécu beaucoup de chose malgré son age qui ne semble pas dépassé 35 ans. Allan décide finalement de lui faire un minimum confiance et de lui parler de celle qui obsédait ses pensées : Asolde. Il ne le fit pas de manière directe bien entendu, mais il voulait savoir ce dont il (elle) pensait à ce sujet.

"Les émotions sont puissantes pour qui sait les utiliser. Il faut savoir quand les contenir pour ne pas dévoiler une faiblesse mais aussi leur laisser libre cours quand elle peuvent nous sauver. Et on ne peut jamais savoir si on fait le bon choix les concernant. Mon conseil : vivre l'instant présent. Apprends, aime, pleure, combat, abandonne, mais quoiqu'il se passe, la mission passe avant tout ..." dit il (elle) le regard pensif

Cela lui donne vraiment l'impression d'avoir un masque qu'il (elle) enlève avec une facilité déconcertante. Entre ces leçons, Anderis, laisse Allan tranquille dans le repère souterrain ... C'est à ce moment là qu'il décidait apparaitre : le Lieutenant Sinar. Le lendemain de son passage à tabac, Allan voyait apparaitre le Lieutenant. "Apparaitre" n'était pas un terme à la légère. Ce n'était pas lui, il n'avait pas de corps, ce n'était qu'une vision, mais une vision tellement réelle ... Il avait le même style que lorsqu'Allan l'avait "fait disparaitre"

*Encore une bonne journée de révision, pas vrai ? T'inquiète dans dix jours tu en as terminé. Y a une mission qui t'attend et elle va être cool. Et pour ca, il faut que tu t'entraines, allez reprend la série de mouvements que je t'ai montré hier. Parce que tu vas rencontrer des gens très sympa et tu vas faire ce que tu sais faire le mieux... "

***Le présent***

Le fantomes de Sinar avait raison sur le fait que 10 jours plus tard, il était envoyé dans une mission... ou plutot l'équivalent d'une mission. Le Fantome avait aussi dit qu'il devrait trouver quelqu'un au plus profond de cette prison, un ancien même de l'Arcan qui y était enfermé. C'est sous ses conseils qu'il a du tuer deux détenus dans une bagarre au couteau dans l'atelier de tissage. Pourquoi écouter les conseils d'un tel fantomes ? Parce que celui ci semblait savoir beaucoup de chose, trop de chose. Et aussi parce que depuis qu'Allan avait été accusé du Meurtre du Lieutenant Artus Sinar par le (la) Régent(e) Anderis Danas, il n'avait plus beaucoup de personne vers qui se rabattre. Malgré tout, le Fantome était tout ce qui restait à Allan, celui ci était toujours aux cotés de son "meurtrier"

*C'est ca, petit mec, montre leur à ces toquards que t'es féroces !* dit l'esprit

*J'arrive toujours pas à croire qu'on suit les instructions d'un mort* dit Lacrima la seule allié d'Allan dans cette galère

Cachée littéralement dans les Ténèbres d'Allan, cette créature gardait la vie de son hote férocement. L'un des deux détenus qui étaient morts officiellement de la main d'Allan était son oeuvre. Dans ce lieu, Lacrima était dans son élément, peu de lumière, elle entendait toutes les vies battre dans les ombres.

*Moi j'arrive pas à croire que tu m'aies mangé mais j'en fais pas toute une histoire !*

*Je ... je ne vous ai pas mangé ... du moins je ne m'en rappelle pas ... et pourquoi je parle à une hallucination ?*

*Parce que je suis trop beau gosse pour rester invisible* dit il en se pavanant

Le Fantome (même s'il n'en a pas vraiment l'air) regarde Allan avant de lui dire :

*Allez Allan fout les un peu en rogne les détenus, offre leur du spectacle !! Prouve leur que t'es digne d'affronter la Bête*

La Bête, c'était tout ce que Sinar avait à la bouche ... s'il en avait encore une. C'était lui qu'il fallait rencontrer

Le fer, voila le gout qu'a laissé ses deux mois dans la bouche d'Allan. Pas celui de l'amertume qui ,petit à petit, a laissé place à la reconnaissance. Simplement le gout du fer... Celui du sol des souterrains qu'il embrasse après que le Régent lui brise les ailes, celui de son sang qui lui arrive dans la bouche après une raclée de plus... Mais apres tant de coup, tant de lecon douloureuse : il ressort grandi de tout ça, meilleur que jamais ! Il est prêt pour sa mission, n'importe laquelle mais autre part... Un truc qui lui laisse du temps pour bouger dans la ville, pour retrouver Asolde. Mais le destin est capricieux et l'envoie directement en prison sans passer par la case amour. Bon il faut expédier tout ça au plus vite pour avoir, peut être, du temps pour sa douce. Bon le début, présentation avec un proprio sympa !

La sale gueule du Duc qui jouit de sa posture le conforte dans l'idée qu'il est maintenant au dessus de toute ses conneries d'honneur, le Régent veut détruire son nom : ainsi soit il. Il joue son rôle de rebelle avec un malin plaisir en ne baissant pas les yeux. Il se marrant en matant la cicatrice avec son sourire désinvolte, et encore plus quand la matraque vient le percuter pour le punir, le pliant en deux les menottes aux poignets. Il redresse la tête dans un mouvement rapide pour relevé ses cheveux de son visage. Ses cheveux noirs à présent, un cadeau de sa relation long duré avec Asolde, peu être aussi une marque de son passage à l'âge adulte.

Il regarde le directeur, droit dans les yeux. Son oeil droit totalement injecté de sang lui donnant l'air dément. Il ricane et prophétise d'une voix lugubre :

"Nous verrons si tu souris quand ton tour viendra...nous verrons"

Puis la matraque vient lui faire fermer sa gueule, pour l'emmener vers sa nouvelle résidence pleine de charme et de voisin charmant. Franchement, si il n'était pas couvert de bleu on le verrais pale comme un cul de crémière. Et je m'y connais en cul de crémière !

Tu parle d'une mission sympa, les iles tropicales sont qu'un lointain espoir...

*Merci pour la mission cool Sinar, tu avais peur que les tunnels me manque c'est ca? Et ne me fait pas ton sourire charmeur, ca ne marche qu'avec Lacrima, héhé.*

Il arrive à "parler" avec ses deux colocataire avec une facilité qui quand il prend le temps d'y réfléchir est purement effrayante. Mais sa schizophrénie latente à du bon : ce sont de bons conseiller...enfin souvent. Leurs présences l'a aidé dans les moments les plus durs de son apprentissage. Et leurs petites chamaillerie l'amuse toujours, c'est comme une vieille sit com mais dans un style un poil plus lugubre.

Bref, sous les conseils de l'un et avec l'aide de l'autre, Allan vient de dégommer deux collegues qui se sont crues malins de menacer le petit nouveau... Et c'était assez rapide pour laisser le temps à Allan de faire son petit cinéma pour les impressionner.

Il est debout, au dessus de l'un des corps, et il lui enleve ses chaussures tranquillement comme si il était chez lui, prend son paquet de clope et s'en allume une avec le briquet trouvé en fouillant les poches du gars.Il prend son temps pour montrer au detenu autour de lui qu'il n'a pas peur d'eux, il tire une chaise en prenant le soin de la faire grincer sur le sol, la pose au milieu de la pièce et commence à mettre les chaussures.

Tous le regarde avec un mélange de crainte et de haine mais le statut quo se maintient, il est en train de se faire jauger. Il les énerve, alors qu'il prend la veste du deuxième gars, il releve sa tignasse devenu noir d'un geste de la main.

*Je porte la marque de notre union, Lacrima. Sinar va être jaloux...*

Il sourit, et c'est avec ce sourire que commence le jeu. Il regarde les gars autour de lui avec défi, aucun n'a encore fendu la foule pour lui refaire le portrait. Aucun leader ne se dessine. Il faut les provoquer, les humilier. Il dit en finissant d'enfiler la veste, d'un geste ample et toujours le couteau à la main :

"Bon les gars, je m'ennuie... vous avez envie de me buter, mais vous avez peur que je vous bute... Donc notre histoire avance pas..."

Pendant qu'il parle, il utilise ses mains pour donner corps à son récit, en faisant évidemment exprès de bien agiter le couteau

*Lacrima, veut tu bien me guider pour faire plaisir à Sinar, faut se faire pardonner*

Il essaye d'en rire mais il s'en veut vraiment, même si il essaye de ne pas y penser pour pas que le lieutenant le sente, il s'en veut. Il essaye de faire plaisir à celui qui le hante et qu'il n'a pas pu protéger de lui même, de celle qu'il habite et considère comme une amie et plus encore.

"Pour pimenter le jeu, je vais me bander les yeux, ok?"

Il lache le couteau, lance un clin d'oeil au plus costaud de tous et se bande les yeux. Une fois le bandeau solidement attaché, il balance :

"Aller faites pas vos fiottes ! "

Il est devenu adulte, c'est certain : il maitrise parfaitement le comportement agacent qui le caractérise... Mais au moins, il a un plan et semble prêt à les accueillir.Mais un doute reste en lui et il a besoin d'être rassuré :

*Sinar, tu me refait le brief s'il te plait? *

*Déjà reste concentré sur ton premier problème, petit mec* dit le fantome avec un ton quelque peu amusé

Les ténèbres entourent Allan, mais les Ténèbres ne le dérangent pas. Du moins, elles ne le dérangent plus depuis que Lacrima est devenu la locataire de son ombre. Tout de même, combattre à l'aveugle était pas évident, même quand une personne vous disait comment bouger. Toutefois, usant de son pouvoir naturel, Allan créa un lien spirituel ténu pour pouvoir capter ce qu'elle pouvait voir, elle. Un assaillant foncait vers lui, à main nue.

*Parade-Ciseau-Projection* dit Sinar sérieusement.

Allan connaissait cet terminologie. Il savait très bien ce que Sinar voulait dire par là. L'homme était droitier, il va tenté une patate de forain bien méchante. C'est un humain, il est grand mais reste dans la moyenne. Malgré la vision "extra-corporelle" qui lui venait de Lacrima, il pouvait voir le timing de sa manoeuvre. Le coup de poing s'arme, et se lance. C'est le moment d'agir, Allan pivot sur la gauche en reculant. Il réduit subitement la distance que son adversaire avait prévu. La main d'Allan intercepte l'avant bras de son ennemi. Celui ci se stoppe alors qu'Allan donne une impulsion, continuant son mouvement de pivot dans les airs. Sa main bien encré sur l'avant-bras de son adversaire, il saute au dessus de celui ci. Sa jambe droite passe au dessus avant que la jambe gauche ne vienne emporter la gorge de la cible.

Surpris, à la fois par la précision, la rapidité et le style de combat. Le premier des "braves" perd pied alors qu'une masse de 80 kilo ne le projette en arrière lourdement. Et le pire c'est que cela c'était passé dans un espace de temps inférieur à une demi seconde.

*L'échauffement, c'est bon. Pète lui le bras, ca lui fera les pieds haha* dit le fantome jubilant.

*Ca va échauffer ses collègues*

*Une projection ca suffira pas à le neutralisé, grouille Allan*

*Si l'intimidation de fonctionne pas, on aura 5 autres mecs sur le dos, je sens leur coeur battre à tout rompre*

Quand le lieutenant Sinar veut d'abords que la cible soit neutralisé, le sourire d'Allan s'élargie. Son professeur n'aurait pas confiance en lui ? Ce n'ai pas l'idée qui traverse l'esprit d'Allan. Il se sent à l'aise, comme libéré de la peur que lui inspire le Régent. Il n'ai plus obligé de subir, il peut rendre la monnaie de la piece et la fin de cette horrible impuissance le dope pour ce combat:

*Je n'ai pas peur Sinar, mon prof n'est pas si mauvais que ca*

Lors de ses mouvements, il plonge dans la vision de Lacrima et si sent bien. C'est comme se retrouver dans un bon bain chaud avec de la musique et rien d'autre, c'est un réconfort avec une petite pointe d’excitation. Leurs relation est devenue bien plus puissante avec les deux mois qu'il vient de passer, une relation de confiance et d'amitié qu'Allan entretient avec ferveur. Le temps a même un peu gommé leurs différences existentiels. Simplement, Sinar qui s'incruste ponctuellement pour interrompre leurs têtes à têtes mais toujours agréablement. C'est d'autant plus dur de l'avoir tuer...

Son corps vole, tournoie et s'écrase sur son adversaire pour l'amener face à cette décision difficile : le briser ? C'est ce genre de truc qu'aucun entrainement ne peut changer, briser quelqu'un est toujours difficile pour Allan surtout quand le gars est un pauvre type prisonnier qui se sent humilier par un petit con. Il cherche un échappatoire pour ne pas avoir à le faire... Il faut les intimider ou pas ? Il faut le briser ou pas ? Tenter de dire un truc ou pas ? Pas le temps pour toute ses questions et l'instint reprend le dessus, il dit au autre d'un air calme :

"Hey, je suis sympa ! Je lui déboîte juste l'épaule."  

Le bruit de l'os qui sort de l'épaule est effroyable, d'autant que c'est suivis d'un cri de douleur du pauvre gars au sol. Allan le relâche pour ensuite se relevé d'un bond en prenant appuie sur ses bras. Il se craque les doigts, se qui rappelle son petit cour d'ostéopathie de l'instant, puis se repositionne en garde pour annoncer à ceux qui reste avec un ton presque grivois :

"Honnêtement je ne retire aucun plaisir à ca, j'ai pas ca dans le sang. Mais si vous tenez à vous battre, je ne serais pas toujours magnanime"

Magnanime... On croirait entendre son père... Cette résurgence de son passé lui efface son petit sourire pour le laisser plus froid, concentré motivé à aller jusqu'au bout. Il veut se prouver que son père à tord, qu'il n'ai pas un moins que rien. ET d'un coup il sent cette rage bouillir en lui, cette haine plus forte encore que celle qu'il a pour le Régent, celle qui l'a poussé à souffrir pendant des mois en fermant sa gueule.

*On y va vraiment la...*

Même sa pensé est froide, Lacrima et Sinar échange un regard, comme apres chaque fois qu'Allan pense à son pere. Ils savent qu'il va être sans pitié avec le prochain, qu'ils vont payer pour ce qu'ils n'ont pas fait, que être qui va rentrer dans sa zone d'action va subir sa rage... Et c'est jamais beau à voir cette haine

Les yeux toujours bandé, Allan profite de l'état encore hébété de son premier adversaire pour placer son genoux sur son omoplate. Attrapant le bras de sa victime il provoque une torsion tout en tirant. Si Allan avait été un peu plus porté sur la médecine, il aurait pu déboité cette épaule de manière net et sans bavure. Mais le craquement qu'il sentit dans le bras du mec indiquait le contraire.

*Ooooooh ca va doit faire mal* commente Sinar.

Les arguments d'Allan n'en étaient que plus frappant.

*Ca a énervé trois des 5. Les deux autres semblent être indécis*

*Trois contre un, c'est le moment où faudra pas déconner*

Mais Allan ne comptait pas déconner, non. Il s'était lui même chargé à bloc, involontairement. L'image de son père lui revenait en tête. Il hurlait alors qu'Allan se tenait face à lui rongeant son frein.

Arlo Mac Allister a écrit:"Tu n'es qu'un bon à rien, une loque, un futur dilletant qui s'évertue à ruiner notre famille. Notre famille dont le nom perdu pendant près de 6 générations. Nous avons gravi les marches du pouvoir une par une et toi tu ne penses qu'à gravir des toits et à te mettre dans des ennuis. Ne crois pas que les serviteurs te couvriront plus longtemps dans tes nuits de débauches à courir les toits. Je les ai tous renvoyé. Ou plutot TU les as mis à la rue, par ton comportement. Tu brises des vies par ta conduite absurde !!!" disait il alors qu'une veine pulsait sur son front.

Mais en un sens encore une fois, le patriarche Mac Allister avait raison. Il venait de briser un bras ... mais ce n'était pas fini. Le premier s'avança, Allan était concentré et il le voyait. Les deux autres prenaient des outils en mains pour commence à contourner leur futur cible. Le jeune homme avait une chance d'en neutraliser un.

Il fonce droit sur celui qui s'avance en courant. Allan sait utiliser son environnement, il fait un écart sur la gauche, qui feinte son adversaire et lui permet de sauter pour prendre appui sur un atelier. Il attrape le col de son adversaire et l'envoie avec une force ou se mêle sa vitesse son poids et sa technique. L'homme est projeté vers un coin de table.

*Ca c'est deux cotes au moins !*

*Attention à gauche*

*Bidon-Parade*

Suivant presque instinctivement, Allan choppe le bidon vide à coté de lui et l'envoie contre la clef à molette du deuxième adversaire. Le bidon se fait littéralement écraser, mais Allan est indemne. Il dégage la menace tout en lachant son bouclier de secours mais il doit attaquer, il doit garder le rythme... non, il doit imposer le rythme. La parade lui a fait modifier son tempo et le troisième larron, armé d'une planche, va tenter de lui imposer le sien.

Allan est penché en avant, donne une impulsion pour foncer dans le ventre du deuxième homme. Sa main chope le genoux alors que son autre bras passe par l'entrejambe. Chopper le centre de gravité pour retourner son adversaire. Une fois décolle du sol, Allan rentre sa tête avant de le plaquer au sol. Lors que le deuxième homme percute le sol, le "petit nouveau" roule dessus et s'écarte du dernier homme.

Toutefois, celui ci est bien décidé à lui éclater une planche sur la gueule. Reprendre le controle du Tempo, par dessus tout. La vitesse d'Allan lui permet de passer sous une table qui le protège d'une planche meurtrière. Le troisième est surpris. C'est une chance. De l'autre coté de la table Allan plonge pour passer au dessus de la table pour attraper son adversaire au niveau des épaules. Agile comme un serpent, profitant de la position déséquilibrée de sa cible. Il arrive à le ramener vers cette table bien protectrice pour le tirer dessus.

La troisième cible est définitivement en position de faiblesse, mais la deuxième cible se relève, perturbé mais parfaitement en état de combattre. Allan avait juste assez de temps pour sauter et envoyer un coup de coude directement dans les vertèbre du troisième larron qui hurle. Une élimination qui coute à Allan de se faire néanmoins surprendre par la capacité du deuxième homme de se remettre. Il réussit à chopper Allan et à lui envoyer une série de coup.

*Reprend toi ! Monte ta garde !*

Il tape encore.

*Les Gardes ... ils bougent pas !*

*Normal ca ! Monte ta garde, Allan*

Bordel, il tape dur ce con. Malgré ses efforts il n'arrive pas à passer la garde d'Allan, il en profite pour taper les cotes ce qui fait grogner le jeune homme.

*D'autres hommes arrivent !*

*Chope la faille !*

Allan voit ce que veut dire Sinar. A vouloir taper plus fort pour briser la garde de son adversaire, le dernier combattant ouvrait bien sa garde. Allan était dos au mur mais cela lui permit de s'avancer et de bloquer le coup. Le jeune homme plongea la tête sous le bras de son ennemi alors que sa main gauche tenait toujours sa prise. Un mouvement bref et vif, un mouvement de coté et le corps de son ennemi fit le reste. Ajoutant a ca tout le bordel qui traine dans la pièce le dernier combattant hurle de douleur.

Les mouvements, l'intensité des combats, la douleur qui irradie ses bras et ses cotes le font souffler fort. C'est pas bon et la vision de Lacrima lui montre une demi douzaine de combattant qui s'approche et s'apprêtent à lui casser la gueule. Le premier hurle et fonce droit vers Allan quand un coup de feu retentit. La balle choppe le genoux du premier téméraire et stoppe tout le monde. La voix d'un garde hurle :

"Tout le monde à terre !" dit un garde

"Mac Allister ! A l'isolement !!!"

*Aaah bah tout de même*

*Tu attendais ca ?*

*Evidemment, il fallait le temps que les gardes puissent calculer qu'Allan savait se battre*

Vu le bruit que viens de faire le bras du gars, Allan n'ai pas expert en déboitage de bras... Enfin il a essayé et c'est le plan important pour le peu qu'il lui reste de santé mental. Ses derniers étaient rudes et son esprit a beaucoup souffert de l'isolement, il s'accroche maintenant à des petites choses pour se rappeler qu'il est encore humain.

Le souvenir de son père, le combat, la douleur, l’excitation, tout ca se mélange dans un cocktail fou et le fait bondir comme un diable dans tout les sens faisant tomber sa clope dans la cohue. Sa perception du combat est calme, poétique ! Quand il bondit sur le premier avec un appuie sur la table, il se sent planer au dessus de sa futur victime avant de lui tomber dessus et de l'envoyer valser comme on souffle sur une plume. Le deuxième l'oblige à casser le rythme de se qui semble être pour Allan une danse élégante alors que les autres voit ca comme ce que c'est vraiment : la libération d'une rage profonde. Il envoie au sol le perturbateur dans un placage franc et direct, mais la roulade lui permet de reprendre son rythme, sa gigue qui devient plus forte encore quand il joue avec la table. Le coup qu'il envoie dans le dos du troisième est comme une délivrance, il se sent bien... Et alors qu'il se fait bombarder de coup, il se sent vivant, la douleur lui rappel qu'il est en vie. Et au bon moment, ses impulsions de douce violence reprenne leurs bals pour envoie le dernier retrouver le sol qu'il venait de quitter.

Cette impressionnante démonstration se termine alors que la foule semble vouloir prendre part au spectacle, il les salue bien bas et s’apprête à recevoir les acclamations. Il vient de faire une thérapie accélérer d'un problème qu'il garde depuis toujours, c'est pas soigné mais ça fait du bien. Étrangement le calme qu'il a ressentie durant l'affrontement rendais sa rage plus sourde et puissante, l’exprimer de la façon la plus pur qu'il soit l'a aidé. Il est mieux, un peu.

Mais pas le temps de penser à ca que les autres lui sautent dessus. Le coup de feu arrête la charge, il a de la chance c'est sure et il le sait. Mais c'est pas le moment de flancher, il dit au garde qui a hurler d'un air amusé:

"Ouaip monsieur !"

Il se dirige vers le garde en enlevant le foulard de ses yeux. Le bleus de ses yeux ressort avec les marques de son visage et le fait paraître bien innocent après cette scène. Il lache le foulard sur le gars qui est au sol et lui balance avec toute la nonchalance du monde :

"Appuie sur la blessure si tu veux pas crever"

Il en sait rien mais trouve que c'est classe... Allan est toujours la au fond de se personnage qu'il est en train de crée pour cette mission. Il resurgit de temps en temps, comme pour se débattre dans ce nouveau costume, mal ajustés à sa personnalité de bon samaritain. Il se concentre sur la mission, encore et toujours :

*Alors Sinar, le brief ?*

Pendant se temps, il se dirige vers l'isolement avec l'insolence d'un gamin trop prétention, qui croit ne jamais être punis d'avantage que ce qu'il ne peut supporter. Allan peut supporter beaucoup, le Régent l'a testé ... Malheureusement pour Allan... Ses limites sont parfois extensible, en tout cas en provocation, il semble ne pas en avoir et il balance avec un petit rictus en cherchant un quelqu'onque signe d'identification sur celui qui semble être le chef du groupe de garde:

"Je vais être punis de gouter ? Monsieur..."

Il veut placer le nom à la fin de la phrase, son regard glisse sur le garde et si l'on est fin observateur derrière l'amusement on peut voir de l'astuce dans ses yeux. Mais encore faut il les regarder...

Son nez  lui envoie l'odeur et le gout de son propre sang en pleine tronche. Le fer ressort et cache toute les autres saveurs, il lui rappel les chaines qui le tienne hors de portée d'Asolde, nirvana inatteignable.
Sa démarche est légère et il ne montre aucun trouble à avancer dans ce qui semble être un aller simple vers le plus pourris des trous à rats. Comme si c'était une habitude, une sale habitude à laquelle il est souvent confronté. Et finalement d'un couloir à un autre pas grand chose change, ce qui change vraiment c'est qu'il est moins désavantagé que fasse au Régent. Et ca , c'est bon pour le moral d'Allan.

Dans cette prison, c'est le bordel et ca fait au moins un point commun avec la tête d'Allan. Il assiste silencieusement à la discutions entre les deux locataire de son esprit, quand Lacrima a peur il sourit et pense avec un air amusé :

*Je suis la... on a sauté les deux pieds dans la merde, on sait que ca va pas être propre...*

Il s'essuie d'un revers de main, et regarde les gardes qui l’emmène au plus profond de la prison. C'est pas sa première nuit en enfer... La discutions entre les deux entités terminé, il commence enfin a pouvoir réfléchir tranquillement. Puis l'idée née en lui, c'est comme une impulsions sur un domino : tout s’enchaîne ensuite rapidement pour l'amener à la conclusion la plus intelligente... pour Allan. Il regarde le garde qui à l'air d’être le hargneux ou le chef peut être même les deux. Il lui dit doucement :

"Je sais que je vais devoir aller me battre dans l’arène et j'en ai envie alors si vous passez le message au balafré je veux bien me coucher quand ca vous arrange. Ainsi vous pourrez arrondir vos fins de mois et tout le monde seras heureux. Deal?"

Allan continue du marcher mais tend sa main vers le garde. Il le regarde et retient son putain de sourire, il le réprimande car c'est de la provoque pour certain et il a finis par le comprendre. Il ne peut s’empêcher de penser :

*C'est pas des match à mort Sinar?*

Parce que la, tout son deal tombe à l'eau et en prime il passe pour un con... le gros lots en somme

Parfois une bonne idée deviens une putain d'erreur, c'est exactement ce qu'il vient d'arriver à Allan. Il n'a pas envie de passer 48h à cuire alors il tente un raccourcis qui semble bien mener à un plus gros danger. Il vient d'énerver le directeur qui avait déjà une dent contre lui...

*Sinar quand tu as des infos importante, fais moi un briefing... Parce que c'est cool les mystères et les rebondissements mais je vais encore en prendre plein la gueule...*

Il pousse un soupir et quand il entend l'ordre aboyé par le garde, il obéit mollement comme si il est résigné à se prendre sa branler. La clef de bras ne lui fait pas trop mal car il ne résiste pas, il se laisse maîtriser et sent l'arriver d'un gros poisson dans sa cellule. Puis quand il voit le directeur, il lumière brille dans son œil comme une envie

*Lui exploser sa gueule me parait pas si impossible malgres les lames... c'est pas dans mon intérêt mais c'est une idée agréable.Non... vraiment faut pas...*

Il se calme et sourit face au discours du patron de la prison qui joue son grand numéro de méchant. Il sait qu'il veut lui faire peur, mais ca ne marche pas avec lui, il a dansé avec le croque mitaine pendant deux mois alors cette petite frappe ne lui fait rien. Il connait la souffrance si bien que c'est étrange pour lui de ne pas souffrir. Aucune douleur ? mmmh étrange...

Une fois le petit monologue terminé, il léve doucement la tete et dit :

" Merci les gars mais je suis déja rasé..."

Son sourire de merdeux se fait plus large et cette blague vaut bien les quelques crachats dans sa bouffe qu'elle va susciter. Si il a de la bouffe. Il reprend en tournant son regard vers le Draetiste :

"Et bien mon grand archiduc, c'est vous qui me l'avez confirmé à l'instant."

Il se permet un petit rire et s'attend à un coup mais continue quoiqu'il arrive :

"Je me suis doutais qu'un homme qui attache autant d'importance à ce que sa prison tourne bien doit organiser quelques "activités parascolaire", les gardes m'ont laissé me battre alors qu'ils auraient pu m’arrêter plus tôt, ne m'on pas péter quoique ce soit alors que je suis insupportable vu les crispations de mâchoire que je provoque alors j'ai lancé un hameçon et il semble que j'ai ramené un gros poisson."

Il regarde la réaction de ce qu'il vient de dire, étudie chaque micro mouvement et essaye de percevoir si le balais que le directeur à dans le cul oscille un peu... Il envoie ça dernière pique, assaut final pour ébranler des certitudes :

" Ca vous surprend ? Encore ?"

Et il se marre comme un damné pour laisser toujours penser qu'il est dérangé, perspicace mais dérangé. Le genre de cinglé qui croit à n'importe quelle complot, qui pense que les tisseurs sont des monstres sans foi ni loi, qui pense que l'empereur est un démon qui ne cherche qu'une nouvelle forme de pouvoir totalitaire... Bref celui qui se fait vite enfermé, et son rire résonne dans les couloirs.

*L'idée du taré, ca peut le faire vas y continue à rir...*

La jubilation d'Allan se stoppe soudainement quand un coup de crosse s'abat sur le visage du jeune homme. Les lames des baïonnettes restent pourtant serrée autour de son cou et ses mains toujours bien ceinturée. Allan sent encore une fois du sang couler mais cette fois c'est de son visage. Le Garde qui a envoyé le coup de crosse reprend sa place pour que prisonnier puisse bien avoir une vision sur son interlocuteur privilégié.

"Cette réponse ne me convainc pas, Prisonnier Mac Allister"

*Je peux pas laisser faire ca, c'est trop risqué*

*On peut pas y arriver de la manière douce. Il a vendu la mèche. Il va tout faire pour le faire craquer*

L'Archiduc place se mains afin que ses doigts de la main droite se pose sur contre ceux de la main gauche. Un peu comme un penseur dont le regard froid laisse à penser que lui aussi a hérité de gênes de tortionnaire.

"Vous savez ce qui j'aime avec ces sales ? C'est que j'ai tout mon temps ..."

*Putain, on est parti pour une semaine de trou à bouffer du pain dur*

*De toutes évidences, ca durera pas aussi longtemps* dit Lacrima soudainement

Lacrima, cet être qui squatte Allan était un allié de choix et disposant de pouvoir très puissants ... mais son corps, lui aussi nécessitait des choses en retour. De la viande, si elle ne pouvait se nourrir, Allan risquait d'être au menu.

"Le temps, cher Prisonnier Mac Allister, est un outil particulièrement appréciable pour une personne comme moi, et un poison pour vous. Il me suffit de vous laisser ici, et vous mourrez à petit feu. Du moins jusqu'à ce que vous me disiez qui vous a donné cette information. Je vous laisse une dernière chance, Prisonnier. Vous en aurez une toutes les semaines : Qui vous a parlé des combats ?"

Allan avait besoin de temps pour réfléchir et c'est exactement ce qu'il lui fait défaut à cette instant. Il prend une grande inspiration et plonge mentalement dans sa chambre, face au feu figé avec Lacryma et le lieutenant autour de lui. Dans le fil de ses pensés tout ce qui va se passer seras beaucoup plus rapide.

Il les regardes, s'approche du feu et énonce les faits :

"J'ai pas mal de blessures, le directeur ne me croit pas assez malin, le secret est bien gardé, les gardes vont me défoncer la gueule, le directeur est trop à son aise pour que je puisse lui mentir..."

L'idée le frappe comme la foudre au milieu des plaines, il sourit et explique rapidement le plan alors que sa voix s'emballe et qu'il fait les cents pas alors qu'il accompagne de geste technique son discours:

"Je lui dis que le mort m'a lâché une info type 'fait pas le malin ou les gardes vont te mettre la main dessus et l'on ne te reverra jamais' puis je me marre. Et la pim ! un des gars veut m'envoyer un coup de crosse pour me faire fermer ma gueule mais j'anticipe ! Je projette par mon oreille de l'ombre sur l'autre garde, esquive leurs attaquent réflexes et saute sur le directeur pour lui lâcher 'je suis pas si con' et pim clin d'oeil et je me rend. La dessus le gars va cogiter et puis quitte a mourir dévoré de l'intérieur par une amie alors autant que ce soit avec panache !"

Le plan est absurde mais probable il attend juste l'aval de ses deux locataire pour se lancer dans ce show qui va peut être lui couter la vie, mais avec classe ! Si ce gamin doit mourir maintenant dans le fin fond d'une prison sordide avec pour seuls compagnons des amis "imaginaire" et si il finit dans l'oubli dévoré par les ténèbres alors il ne seras une des briques qui forme les piliers qui soutiennent l'empire. Insignifiant mais indispensable.

il est pris au piège les secondes joue contre lui et ça sent fort le sapin pour sa pomme... Mais ça l'excite comme à chaque fois, l'adrénaline fait son oeuvre comme une drogue boostant son assurance. Il se précipite pour donner sa réponse et dis d'une petite voix :

"C'est bon...je vais...je vais parler..."

Il relève sa tête doucement pour lui donner l'air miteux sans en faire trop étant donné la gueule qu'on vient de lui faire ça doit pas être trop dur. Il déglutit difficilement, avant de dire en baissant les yeux :

"C'est le gars que j'ai buter, il a lâcher des infos. Il a dit que je devais pas faire le malin sinon les gardes aller me faire disparaitre...Et puis..."

Allan hésite ne veut pas trop en dire, il se peut que l'info soit bien cacher et que le gars qu'il vient de buter ne sache rien ou que c'était un indic pour les gardes ou encore un milliard d'autre chose. Il faut que le directeur comble les blancs, il veut tant une réponse qu'il va la donner tout seul. C'est ce que le Régent lui à appris... Il lui a aussi a ne pas faire de trace quand il défonce quelqu'un a coup de crosse de fusil et le gardien n'a pas l'air d'avoir eu le même cursus.

Allan attend une réaction pour voir si son publique accroche à sa version, si les gardes réagissent à son discours et pour cela il a une technique très particulière.

*Lacryma essaye de capter les réactions des gardes voir si mon histoire et plausible ou si je vais encore manger... Lieutenant je veux pas faire ma bêcheuse mais faut m'expliquer maintenant, j'en ai marre de naviguer à la zeub, ton ami le ou la d'ailleurs c'est quoi son sexe à ce bordel ?? Bref ce truc m'a appris à prévoir mes coups et la c'est pas au programme depuis quelque temps*

Les choses mises au point avec ses "amis", il regarde le directeur pour voir si il réagit et comment il le fait. Un petit suspense se met en place pour l'ancien serviteur mais c'est avec un plaisir qu'il l'accueil, tout semble bien lui plaire malgres ce qu'il prend. Etre un agent secret, c'est pas le reve de tout les gamins ?

Les battements de coeur que Lacrima capte semble laisser entendre que les gardes sont certes énervés, mais leur stress n'augmente pas pour autant. Ils attendent l'ordre de l'Archiduc qui s'est stoppé et penche légèrement la tête. Il semble chercher quelque chose sur le visage d'Allan qui prenait des couleurs bleuets et commençaient à gonfler. Un tic apparut sur son visage. Il sembla remuer la machoire, comme s'il machait quelque chose. Il réfléchit de toutes évidences. Ses lèvres se pincent alors avant qu'il ne rende son verdicte.

"Paxon ?"

"Monseigneur ?"

"Qui était le nom de la victime du Prisonnier ?"

"Rak, Monseigneur"

"Fouillez sa cellule, voyez à qui il a parlé"

"Bien Monseigneur"

Il se tourne alors vers Allan avant de lui faire un petit sourire fin avant de reprendre son ton tout aussi sérieux.

"Prisonnier Mac Allister, je suis heureux que vous ayez coopéré. Je me voyais déjà réduire vos rations de nourriture et d'eau par deux ou par quatre. Cela aurait été dommage de ruiner votre physique d'une telle manière. Je n'aime pas le gaspillage"

Il se lève et se dirige vers la sortie. Il se retourne vers la sortie avant de conclure.

"Nous nous reverrons dans quelques jours, histoire que nous puissions nous assurer que votre histoire soit bien vrai. Au vu du mouvement que vous avez produit là, haut, vous êtes en meilleur sécurité ici. Profitez bien !" dit il en se retirant.

Une fois qu'il est sorti de la pièce, les gardes montre un professionnalisme étonnant. Les baïonnettes se retirent du cou d'Allan alors que les deux hommes qui lui maintenaient les bras le place contre le mur et se reculent alors que ceux armés d'un fusil ne le pointent.

*Ils ont une technique bien rodée, de toutes évidences. T'es pas le premier prisonnier turbulent qu'ils ont ...* dit il en souriant.

*Tu nous mets au parfum, oui ?*

*Attends ... j'attends que les gardes se barrent*

*Ils peuvent pas nous entendre*

*On sait jamais ...*

Il semble tendre l'oreille comme s'il pouvait véritablement entendre mieux. Putain les hallucinations partent vraiment loin parfois ... Après quelques secondes durant lesquels, Allan peut se remettre de son visage tuméfié, Sinar se rapproche de lui avant de lui dire avec un sourire charitable.

*T'inquiète c'est pas bien méchant. Je pense pas qu'on t'ai pété d'os... Bon la mission, vu que tu sembles, maintenant si pressé de l'entendre, c'est de prendre contact avec la Bête ... du moins c'est comme ca qu'on l'appelle ici. C'est un homme d'une quarantaine d'année grand, baraqué et qui a un ... "sacré talent" dans l'élimination de cible spécifiques. On va avoir besoin de lui pour une mission de grande importance du coup, il faut lui faire savoir qu'on a besoin de lui et puis c'est tout*

*Comment ca et c'est tout ?*

*Si ca se passe bien tout le monde sort de prison. Sinon faudra se démerder autrement...*

Assit dans le fond de sa cellule après avoir pris le temps de respirer un bon coup il culpabilise... balancer un mort, il aime pas ça mais tout la mission avant tout ! Même si le mort en question n a rien fait et que la faute va sûrement retomber sur un pauvre type ...

*D ou sort cette mission ? C est toi qui l a décidé ? Et comment ça se fait que tu soit déjà venu ici ? Raconte nous tout !*

Allan tente de se reposé un peu, espère pouvoir prendre un peu de temps pour méditer et faire des exercices afin de se détendre pour faire passer le temps. Lire en compagnie de Lacrima dans ses songes est devenu un rituel agréable et d autres livres sont venus s ajouter à la collection. Le droit ayant lassé les deux comparses mais surtout c est impossible de lire des choses sérieuses avec le lieutenant dans les pattes.

La patience est une arme qu Allan aiguise depuis un moment déjà...

Allan a l'impression de s'être jeté encore une fois dans un nid d'emmerde sans trop de raison. Il n'a pas envie de parler de Destin ou autre truc fataliste, il préfère ce dire que ce sont ses choix qui l'ont mis ici et rien d'autre...drole de choix d'ailleurs.Il se met à se marrer face à la situation :


Il s'étire doucement, et fait craquer son dos puis le reste de son corps en terminant par ses doigts. Il marche pour venir près du Lieutenant et s'asseoir à coté de lui, il regarde dans la même direction et commence à parler à voix haute :

"Et le Régent, c'est quoi son sexe ? Raconte moi son histoire ou ...votre histoire peut être héhéhé"

Ca voix est devenu légèrement grivoise sur la fin. Sinar est peut être un fantôme mais il essaye de faire comme si il était vivant, peut être que ça aide à faire la douleur de sa mort. Allan se prend au jeu et discute à voix haute avec lui, il fait attention à ce que le garde ne puisse pas entendre ce qu'il dit mais il parle. Assis au fond de cette cellule, il discute avec ses deux amis et il est submergé par la certitude que seuls quelques font ont eu : jamais il ne seras seul. Et cette idée l'aide à garder son sourire dans cette situation  de merde...

Quand le lieutenant commence à raconté le passé du régent alors il sourit : savoir qu'ils ne sont pas si différent rend son instructeur plus humain ou Allan plus inhumain... mais ca les rapproche. Il essaye d'imaginer le Régent plus jeune et la seule chose qui change selon lui est cette lueur froide dans son regard qui devait etre un brasier autrefois.

Il sourit aussi quand Sinar joue avec la sensibilité de Lacrima et balance meme :

"Si vous vous bécotez ne le faites pas devant moi s'il vous plait... Merci de me raconter tout ca, on va jouer à un jeu pour attendre chacun se raconte un souvenir de son enfance, un truc impérissable puis un truc ado etc etc jusqu'a maintenant"

Allan se redresse légèrement et met ses jambes en tailleurs, il s’éclaircit la voix et commence presque en chuchotant :

"Quand j'étais gamin, rien ne me faisait peur mais mon frère Edward avait une frousse terrible du puits dans le jardin de la maison. C'était mon grand frère alors je me suis dis que je devais l'aider à affronter sa peur en lui montrant l'exemple. Je l'ai appelé de l'autre bout du jardin, mis mes deux pieds dans le puits et zioup...j'ai glissé le long de la corde. Je ne savais pas que se puits était condamné depuis longtemps a cause des sangsues et quand mon frère m'en a sortie en me tirant à la corde j'en avait partout hahaha. La tête qu'il faisait..."

Le souvenir de son frère le fait sourire et il leve légèrement la tete pour regarder le plafond et si il n'était pas dans le noir alors on aurais peut etre pu voir un larme de nostalgie monté dans ses yeux...peut etre. Il se ressaisit en secouant la tête et en se passant la main dans les cheveux pour lancer :

"A qui le tour?"

Allan sourit durant l'histoire de son mentor alors que les détails sur les méthodes peu communes de guérison sont donné, Sinar est définitivement un être qui pense beaucoup au sexe ! C'est 'inverse pour le serviteur, sa lutte parricide l'a tellement occupé qu'il en a oublié de se faire des copines avant l'armée et ensuite le désir d'être un héros.

C'est un peu comme si il n'avait pas eu de puberté, le Régent c'est occupé de le faire devenir adulte avant l'âge et Asolde l'empêche de céder à ses bas instinct, c'est un jeune garçon qui est devenu un homme a grand coup dans la gueule dans tout les sens du termes. L'heure de la maturité arrive et c'est avec nostalgie qu'il abandonne un peu ses rêve d'enfant...

"J'aime ta notion de souvenir d'enfance Sinar, c'est comme si tu n'a toujours était qu'un adulte toi..."

Il prend le temps de rire avant d'amorcer la discussion avec Asolde, celle qu'il essaye de cacher depuis un moment et qui le titille de temps en temps, c'est important de connaitre vraiment ses amis surtout quand il habite dans votre corps. Il prend une grande respiration pour se donner du courage et avec son regard plein de tendresse il demande :

*Il n'y a rien que tu veux partager avec nous ? On ne te juge pas*

C'est de l'espoir qui anime sa voix, celui qui pousse à aider ses amis et de faire tout ce qu'on le peut pour les sortir de leurs cauchemars même si c'est quasiment impossible. Mais Allan aime un adage de sa famille : "on ne savait pas que c'était impossible alors on l'a fait". Comme quoi l'héritage tout ça ...

La déclaration de Lacryma fait vibrer le coeur d'Allan qui jette un coup d'oeil vers le lieutenant pour lui faire comprendre qu'il doit la fermer. Pendant la pause que fait Lacrima pour lever la tête il la regarde comme une amie qui souffre d'un amour perdu. Quand elle a finit Allan a les yeux fermer et projets son esprit vers son symbiote. Il essaye de la réconforter alors que sur le sol d'une cellule crade une larme touche le sol. Sans lâcher sa poigne tendre de Lacryma il lui dit :

"Je t"amenerais au soleil, je te ferais des nouveaux souvenirs et je ne te négligerais jamais. Quoiqu'on dise sur toi, je sais que tu es mon amie et que tu as un coeur, je n'oublierais pas...je n'oublierais pas...Son nom, dit moi son nom, s'il te plait Lacrima"


Tout chamboulé par cette histoire et fatigué de sa dur journée, assis sur le sol de la cellule, il s'endort comme après une douce chanson ou une belle histoire. Lacrima dans ses bras, il refuse la lâcher même en dormant, son esprit ayant trop d'attachement à elle. Il ne sait meme pas si il la réconforte ou si il réconforte lui meme... Elle a survécut au drame de son hote et a ressentit son bonheur, leurs libertés étaient nouvelles pour elles et à l'unisson l'espoir résonnaient en elles. C'est comme se découvrir une soeur après de long moment de solitude et de découvrir ensemble un monde nouveau plein de joie et de nouveauté. Mais elle l'a vu partir et son bonheur a disparu, doucement ne laissant que Lacrima seul derrière elle...

Il oublié ses problèmes, la prison, Asolde, le Régent, les combats, son mensonges au directeur et le putain de directeur. Il est bien en cet instant avec ses amis et se souvenir se grave en lui...pour toujours

*Lisor ...* dit elle simplement

Enserrant mentalement celle qui était devenu son symbiote, Allan décida qu'il était temps de se reposer. De son coté, Sinar, restait pensif. Que devenait une hallucination quand on dort, retourne-t-elle aux pays des rêves ? Rêve-t-elle ? Rêvons nous qu'elle rêve ? Difficile à dire. Les Rêves ... cela même c'était devenu une chose floue pour Allan. Depuis des mois, les rêves n'étaient que des instants où retrouvait Lacrima pour lire ou rien que pour discuter.

Cette nuit là, Lacrima elle même semblait avoir besoin de repos ... ou bien était ce de la solitude. Alors que le jeune homme succombait à l'assaut de Morphée. Sa tête était pleine de souvenir. Des souvenirs qui lui appartenait tout et ne lui appartenaient pas ...


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Ses poumons respirent fort ... toutes ces cendres, toutes cette poussière qu'il tente de cacher avec un morceau de tissu sur son visage. Il a beaucoup trop de mal à respirer. La faute en est au sang qui a maculé le tissu. Un sang noir qui a giclé de la gorge de son ennemi qui venait de rendre l'âme. Son regard est encore hagard. Il regarde autour de lui alors qu'il tente de comprendre qui a fait ce carnage. Pourtant il sait que c'est lui qui a provoqué la mort de cette vingtaines de Démon de Classe D et C.

Ils n'avaient aucune chances, il était bien trop rapide. Il les avait pris par surprise ... mais ce n'était pas que cela. Jamais il n'avait senti un tel feu en lui. Le feu de la Vengeance qui brulait en lui. Le feu qui ne s'arrêtera qu'une fois qu'il aura mis fin à la vie de sa cible. Il haïssait les démons, il sentait d'ailleurs encore les flammes lui courir sous la peau de son visage. Ces flammes qui l'avait rendu infirme, imparfait, inapte... Il entendait des bruit de pas approcher. Ils étaient des centaines, voir des milliers. Ils sont lent ... Ils sont tombé dans son piège.

Sans s'arrêter, il passe du sang de sa victime sur lui avant de foncer vers une grotte. Cela couvrira l'odeur, son odeur. Il n'a pas besoin de beaucoup d'avance, jusque quelques seconde. De la grotte, il voit les Centaines de démons en train de voir son oeuvre et se mettre à sa recherche. Ils pensent qu'il est reparti, mais non sa cible est tout autre. Sa cible, c'est la lueur brillant à un kilomètre de là, en plein coeur de leur territoire. Son regard est déterminé, son coeur palpite. La peur n'est plus là, il n'y a que ce feu ... et la voix qui est là elle aussi. Elle lui chuchote à l'oreille. Des mots soufflant sur les braises. L'euphorie est là, il ne sent plus l'odeur du sang, il ne sent que les braises de son âmes...


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A son réveil, Sinar avait déjà prévu le coup, il fallait économiser les réserves de son hôte. Il passa la journée à lui apprendre des techniques de relaxation afin que son corps ne consomme pas trop d'énergie. Alternant exercices et méditation. Allan a l'impression d'être un moine... Mais un moine dont les souvenirs d'autrui viennent hanter ses rêves.


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Il est petit, peut être est il adolescent. Il marche dans un désert, il tient la main d'une femme. Une Draestiste magnifique. Son visage est marqué, mutilé avec raffinement pour y dessiner des écritures. Chacune de ces scarifications ont recu l'honneur d'avoir du métal fondu coulé dans les blessures. C'était un bijou, une parure vivante. Et pourtant cette parure, ce diamant au milieu du désert, a le visage marqué par la poussière et la fatigue.

Il tient sa main, lui aussi est exténué mais ils doivent avancer tant qu'il fait encore un peu frais et avant que le froid du désert ne les empêche d'aller plus loin. La mort est sur leur talons mais ils avancent malgré tout. Leur réserve d'eau est presque épuisée. Le soleil se couche alors que des ombres s'étendent au loin. Ils sont là ... ils les ont retrouvés. La femme le tire encore un peu, pourtant c'est peine perdue, impossible de leur fuir, ils sont trop rapide et entrainés.

Les minutes de fuite ne sont que des minutes à s'épuiser jusqu'à ce qu'elle et lui tombent à genoux. Rattrapé par ces bêtes. leur visage es déformé, leur corps est chitineux fait d'ergots de mandibules et de griffes. Ce sont des traqueurs, ils attrapent la femme et la sépare de lui. Il pleure, alors qu'elle est jeté à terre. Ils s'amusent, ils la dévore. Elle hurle, et il doit regarder. Il doit les observer se repaitre. Ils n'ont pas besoin de le maitriser, la peur l'étreint bien assez pour l'empêcher de se débattre. Il entend ses cris, il ne peut rien faire alors que quelque chose semble se briser en lui ...


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Les jours se succèdent avec ces cauchemars, ces souvenirs ... Lacrima ou Sinar, ils ne savent pas d'où ils viennent. Mais le fait est qu'ils sont là, ils hantent les rêves d'Allan comme sa cellule le hante sa réalité. Cette fournaise, ces ténèbres, la faim, l'air, tout est là pour épuiser le jeune homme. Il ne peut fuir que lorsqu'il médite. Une méditation délicate. A chaque fois, il doit faire un effort pour ne pas vouloir rester dans ses songes. L'une des rares ancres à la réalité sont Asolde et sa Mission. Une mission que Sinar lui rappelle chaque jours.


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La nuit est douce sur les bords de la rivière. Allan sent l'odeur de l'humidité dans l'air. Elle est assise sur une chaise. Elle profite de l'air frais. Elle sait qu'ils sont là pour la tuer. Elle les a vu dès qu'ils sont entré dans la ville. On a bien tenté de la prévenir. On lui a dit de fuir, mais elle a décidé que la fuite était terminé. Elle avait pris cette décision. Ses enfants sont en train de dormir. Elle a dit à son mari d'aller dormir. Qu'elle allait profiter encore un peu de l'air frais de cette journée de printemps. Elle sait qu'ils sont là. Elle les a senti. L'heure de payer ses crimes est arrivée. On lui supplie de fuir, de combattre, elle refuse. Elle sait ce qui risque de se passer, elle sait que parfois, à trop se débattre on blesse ceux qu'on aime. On la pleure, mais elle est en paix ... elle sait que c'est la meilleur solution. Elle les regarde, un sourire calme aux lèvres demandant de faire leur office vite et sans douleur. Ce sont des professionnels, ils lui offrent ce dernier cadeau.


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Un nouveau jour se lève ... du moins, c'est ce qu'Allan pense. Il a compté 7 jours ... 7 Putain de jours ... putain que le temps passe lentement.